Après avoir sondé nos membres nationaux, Courage a créé une courte liste de résolutions que nous espérons que vous appuierez. De nombreuses ADE nous ont dit qu’il ne serait pas possible de débattre la liste complète des quinze résolutions. Afin d’accommoder cela, nous avons créé une courte liste de sept résolutions ambitieuses et invitons maintenant les associations de district électoral NPD à travers le pays à considérer de les soumettre pour le prochain congrès fédéral du NPD prévu du 9 au 11 avril.
La courte liste contient une résolution par catégorie de politique, ainsi qu’un amendement constitutionnel. La liste complète des résolutions que Courage a adoptée et soutiendra au congrès se trouve ci-dessous, ainsi que les résultats de notre sondage interne.
Nous croyons fermement que ces résolutions relieraient le parti aux mouvements sociaux à travers le pays et leurs demandes, amélioreraient la démocratie interne et permettraient au NPD d’offrir une vision audacieuse et convaincante pour l’avenir. Cette vision cherche à répondre aux exigences extraordinaires de notre moment présent: des troubles pandémiques, des bouleversements sociaux et des crises économiques; et crée une base pour une meilleure société, plus équitable et durable pour tous.
Nous invitons les associations de district électoral et commissions de la NPD à approuver les résolutions suivantes lors de leurs prochaines assemblées générales des membres afin qu’elles puissent être débattues et adoptées par le congrès. Nous les avons listés dans l’ordre classé par nos membres, mais nous vous invitons à les soumettre dans l’ordre qui vous convient.
Si votre ADE soumet l’une de ces résolutions, veuillez s’il vous plaît nous en informer en nous écrivant à info@couragecoalition.ca. Cela nous permettra d’évaluer le soutien alors que nous nous dirigeons vers la convention.
Si votre ADE choisit de soumettre cet amendement constitutionnel pour l’autonomie des ADE, nous recommandons que vous envoyiez la soumission directement à resolutions@npd.caet que vous demandiez qu’elle soit formellement considérée, malgré le maximum de 100 mots imposé sur le formulaire de soumission de résolution. Jesse Calvert, directeur national adjoint du NPD, a répondu à notre question concernant cette limite de mots en déclarant que «nous déciderons au cas par cas, mais oui, un amendement constitutionnel pourrait devoir être plus long» (citation originale traduite de l’anglais). Tandis que cette limite est un obstacle, Courage croit qu’il est essentiel de mettre en œuvre cet amendement, car elle nous permettra de créer des partis locaux plus forts et plus habilités à s’organiser de manière indépendante dans nos quartiers et nos communautés.
Courage sera actif et présent numériquement à la convention et nous offrirons un espace permettant aux délégués progressistes de se connecter et de collaborer. Il n’est pas nécessaire d’être un membre de Courage pour participer dans ce contexte. Veuillez faire circuler ce formulaire aux membres locaux pour leur faire savoir comment ils peuvent communiquer avec leurs collègues délégués alors que nous coordonnons nos efforts au congrès:
Rejoignez les délégués progressistes de partout au pays:
Le Nouveau Parti démocratique et le Parti libéral du Canada se doivent de prendre positioncontre la loi sur la citoyenneté indienne votée en 2019, ainsi que contre les violations systémiques des droits humains promues et perpétrées par le Bharatiya Janata Party, parti au pouvoir depuis 2014, réactionnaire de par sa nature ultranationaliste.
Coalition Courage, Janvier 2021, Canada.
Le gouvernement nationaliste indien a mis de l’avant des projets de lois anti-démocratiques et répressifs tout au long de l’année 2020, une période façonnée selon le Human Rights Watch, par une «[…]répression systématique et violente des droits humains, de nouvelles restrictions à la dissidence et à l’espace civique, une hausse des poursuites contre les défenseurs des droits humains, et la présence grandissante de discours haineux et discriminatoires visant les minoritées et autres groupes vulnérables».
Du 19 décembre 2019 au 24 mars 2020, des millions de manifestants prirent les rues afin d’opposer l’amendement légiféré par le BJP, modifiant la loi sur la citoyenneté indienne, un confinement national activé le 25 mars visant à limiter la propagation du COVID-19 mettant fin aux démonstrations. L’amendement fut déclaré inconstitutionnel par de nombreux juristes et militants de droit civil, la religion se voyant propulsée comme critère fondamental pour l’acquisition de la citoyenneté.
S’ajoutant au Registre national des citoyens (National Register of Citizens) et au Registre national de la population (National Population Registry), l’amendement n’a fait qu’amplifier la discrimination visant la communauté musulmane en Inde, repoussant le cadre laique central à l’identité nationale et constitutionelle de l’Inde décolonisée.
Au sein de villes, campus universitaires et autres communautés du pays, des masses s’opposant à l’amendement ont été brutalisées par l’autorité policière. Au moins 31 personnes perdirent leur vie, des centaines d’autres, blessées. La répression policière visant étudiants, activistes et opposants à l’amendement, fut accompagnée d’une violence paramilitaire souvent perpétrée par le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), organisation affiliée au parti au pouvoir. Bon nombre de milices ultranationalistes proches du RSS allèrent jusqu’à s’introduire dans des dortoirs universitaires, battant étudiants et enseignants, la BBC rapportant même des cas impliquant des membres du personnel policier inactifs face à aux attaques. Certains policiers rejoignèrent même les miliciens dans leurs démontrations sanglantes à goût de lynchage. Ces infiltrations eurent lieu au sein de plusieurs campus à Delhi, notamment à l’université Jawaharlal-Nehru, ainsi qu’à l’université Ashoka, à Sonipat. Des dizaines de manifestants pacifiques furent tués, des centaines violentés et des milliers arrêtés, une proportion imposante de ceux-ci étant musulmans.
Pendant ce temps, l’État fédéral indien, sous le contrôle du BJP, continue d’inciter à la violence au sein de la société indienne en visant publiquement les manifestants musulmans, les blâmant pour leur propre sort. Le Premier ministre indien Narendra Modi, clame ouvertement que les groupes manifestants, composés d’étudiants et de militants des droits humains, sont à l’origine des violences, alors que des politiciens affiliés au BJP, lors de rassemblements politiques, demandent à ce que les «terroristes» (décrivant ainsi bon nombre de manifestants progressistes et musulmans) soient nourris de cartouches.
En février 2020, un groupe de nationalistes Hindou encouragés par la rhétorique islamophobe promulguée par des hauts-placés du BJP, notamment Kapil Mishra, attaquèrent des communautés musulmanes dans le district Nord-Est de Delhi, aboutissant à 53 morts et une desctruction de propriété généralisée.
Le long de leur durée, ces pogroms anti-musulmans qui dureront plusieurs jours, ne furent pas interrompus par la police, ceux-ci laissant les massacres se dérouler, certains même y contribuant directement. Le silence du gouvernement Modi vis-à-vis de ces horreurs, trahit l’impunité sous laquelle l’islamophobie opère dans l’Inde d’aujourd’hui.
Pendant que le coronavirus monopolise l’attention populaire, forçant les gens à s’éloigner du domaine public, l’État indien a su prendre avantage du moment afin sévir sur les groupes d’activisme anti-amendement.
Lors des derniers mois, plusieurs manifestants, la majorité étant musulmane, furent arrêtés au moyen de la Loi sur la prévention des activités illégales. Cette loi procure au gouvernement la capacité de déclarer quiconque comme étant un terroriste, réduisant de beaucoup le droit de la dissidence, l’anéantissant complètement pour certains. L’utilisation effrénée de cet instrument légal ne fait que démontrer la complicité de la branche judiciaire.
En réponse à la crise actuelle qui met en péril le droit humain en Inde, les États-Unis, l’Union européenne ainsi que le secrétariat des Nations unies, ont prié le gouvernement Modi de mettre fin aux politiques discriminatoires. À cela s’ajoutent des organisations de lutte pour les droits humains tels que Human Rights Watch et Amnesty International, celles-ci se dressant contre l’amendement et contre la montée des violations liberticides et islamophobes au sein du pays. En janvier 2020, le Parlement européen propose six résolutions condamnant l’amendement pour sa contribution à la création de ce qui pourrait être décrit comme étant «la plus grande crise d’apatridie du monde». Genocide Watch émet même une alerte au genocide visant Assam et le Cachemire, deux régions indiennes à population musulmane majoritaire.
Nombreux sont ceux au Canada qui en appellent au gouvernement libéral et au Nouveau Parti démocratique de dénoncer l’amendement et le régime discriminatoire du gouvernement Modi. À Vancouver, Ie groupe Indians Abroad for a Pluralist India, ainsi que des activistes provenant du Centre d’étude et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS) et de India Civil Watch, tout deux basés à Montréal, se sont mobilisés pour répondre au despotisme de l’amendement. Malgré une multitude de manifestations à travers le pays, le gouvernement canadien reste silencieux sur l’enjeu, le NPD ne publiant que quelques énoncés de dénonciation.
Bien que le chef du NPD Jagmeet Singh ait clairement condamné l’amendement, aucune requête de sanction ou autre mécanisme de pénalisation économique et politique, ne fut présentée auprès du gouvernement. Pour l’instant, le NPD ne semble pas détenir de plan lui permettant de construire une opposition canadienne active, engagée et efficace, préconisant plutôt une certaine passivité.
Les liens économiques et politiques entre le Canada et l’Inde étant forts, les opportunités permettant au Canada de passer de la simple rhétorique à l’action, existent. Plus précisément, le gouvernement canadien se doit d’utiliser les négociations bilatérales en cours, concernant notamment la création d’un accord de partenariat économique global et l’éventuelle ratification d’un accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) comme instruments de pression politique.
De plus, en réponse aux mesures discriminatoires et violentes imposées par l’État indien sur la population musulmane, toute coopération économique entre le Canada et l’Inde devrait être suspendue. Le NPD doit faire la promotion de ces mesures auprès du gouvernement. Face à la situation gravissime, seule la volonté semble manquer.
Il est aussi essentiel que la classe politique canadienne dans son ensemble, publie des déclarations claires, condamnant l’amendement et ses auteurs, ainsi que le Registre national des citoyens et le Registre national de la population, ne serait-ce que pour tenter d’inciter le gouvernement indien à les révoquer. Si celui-ci refuse de se confronter aux brutalités mises en œuvre sous son autorité et d’y mettre fin, le Canada doit sanctionner les haut-placés du BJP.
Au-delà des paroles et des symbolismes, le Canada doit intervenir. Les crises sociales ne font que se multiplier depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Modi, un phénomène d’une grande évidence depuis la grève générale organisée par des millions de fermiers et de travailleurs s’opposant aux réformes agricoles néolibérales mises en place par le BJP.
Soyons solidaires vis-à-vis de ces mouvements dédiés à la lutte pour la justice économique, les droits humains et l’égalité pour tous.
Courage a rédigé ce manifeste avec la collaboration du Centre communautaire des femmes Sud-Asiatiques, de India Civil Watch et du Journal des Alternatives.
L’année de son 60e anniversaire, nous demandons au Nouveau Parti démocratique d’être digne de ce nom. Le congrès qui aura lieu en ligne en avril 2021 nous offre l’occasion d’élargir la démocratie interne du NPD et de démontrer que les membres jouent un rôle actif en ce qui concerne la direction du parti. Depuis trop longtemps, le NPD a permis à un petit cercle d’initiés du parti d’exercer une influence indue sur la politique du parti et de renverser la volonté de ses membres, tout en travaillant activement contre les tentatives pour renforcer la démocratie interne du parti.
Nous exigeons que le NPD honore son engagement de 2018 à démocratiser le processus de résolutions et à réaffirmer le statut des congrès en tant que plus haute autorité gouvernante du parti, en prenant les mesures suivantes dès que possible :
1. Démocratiser la hiérarchisation des résolutions politiques.
La démocratie du NPD dépend de l’écoute de la volonté de ses membres. Le NPD doit honorer la résolution adoptée en 2018, « Modernisation et démocratisation du processus de résolution du congrès (7-45-18) », qui permet à tous les membres de classer nos priorités de résolution avant le congrès. De plus, le NPD doit veiller à ce que ce système soit élaboré dans l’esprit de la résolution adoptée par les membres, en rendant la participation à ce processus de priorisation des résolutions aussi claire et simple que possible pour tous les membres, et en prenant les mesures nécessaires pour sensibiliser un maximum de membres à ce nouveau processus avant le congrès.
Avant l’adoption de cette résolution, le pouvoir de prioriser les résolutions était entre les mains du directeur national du NPD, qui décidait quelles résolutions seraient présentées au congrès à huis clos, un processus complètement opaque du point de vue des membres du parti. Cela a effectivement exclu certaines propositions politiques ambitieuses que nos membres voulaient débattre, en faveur de résolutions édulcorées. Avec des politiques audacieuses et progressistes qui recueillent la majorité du soutien du public canadien, il est maintenant plus impératif que jamais que le NPD s’assure que les questions qui intéressent davantage les membres soient débattues et votées pendant le congrès.
Nous exigeons que le NPD crée une plate-forme en ligne permettant à tous les membres de voter sur la priorité des résolutions à débattre et à voter lors du congrès 2021, conformément à la résolution de 2018, « Modernisation et démocratisation du processus de résolution des conventions (7- 45-18) ».
2. Rendre le guide des politiques 2018 et tous les futurs livres de politiques accessibles au public.
Nous sommes consternés par le manque de transparence dont fait preuve le Conseil fédéral en ne rendant pas le guide des politiques à jour et accessible publiquement aux membres néo-démocrates actuels et futurs. Pour que la gouvernance démocratique de ce parti soit possible, il est essentiel de rendre accessible à tous la version actuelle de la politique du parti qui a été modifiée dernièrement lors du congrès de 2018. Il s’agit d’une question urgente qui doit être rectifiée immédiatement, afin de donner à toutes les organisations affiliées et à tous les membres suffisamment de temps pour proposer de nouvelles résolutions pour la convention 2021. À l’avenir, il devrait s’agir d’un processus automatique par lequel le NPD publie immédiatement et publiquement un guide des politiques mis à jour après chaque congrès, reflétant les changements adoptés dans les résolutions du congrès.
Nous ratifions que le site Web récemment publié pour la convention 2021 comprend une copie du livre de politiques, mais il semble être une version désuète qui ne reflète pas les résolutions adoptées lors du congrès de 2018. De plus, rendre le livret de politiques disponible sur un site temporaire pour les congressistes ne répond pas à notre désir que ce document soit facilement disponible en permanence à tous les membres et mis à jour en temps opportun après le congrès.
Nous demandons au NPD de rendre le livre de politiques 2018 accessible au public et de veiller à ce que tous les futurs livres de politiques soient rendus publics immédiatement après chaque congrès.
Solidarité Courage Coalition
Leah Gazan Member of Parliament, Winnipeg Centre
Matthew Green Member of Parliament, Hamilton Centre
Alfred-Pellan Electoral District Association
Burnaby North—Seymour Electoral District Association
Carleton Electoral District Association
Eglinton—Lawrence Electoral District Association
Etobicoke—Lakeshore Electoral District Association
Kingston and the Islands Electoral District Association
Kitchener Centre Electoral District Association
Laurier—Sainte-Marie Electoral District Association
London West Electoral District Association
Ottawa Centre Electoral District Association
Ottawa South Electoral District Association
Saint Boniface—Saint Vital Electoral District Association
Spadina—Fort York Electoral District Association
Toronto—St. Paul’s Electoral District Association
Vancouver Granville Electoral District Association
University—Rosedale Electoral District Association
Non aux pipelines coloniaux, oui à une économie et une société basées sur la souveraineté autochtone
9 septembre 2020, Tiohtià:ke/Montréal.
Aujourd’hui, en tant qu’artistes montréalais, nous déclarons collectivement notre soutien aux mouvements de souveraineté autochtone, en particulier la campagne en cours du peuple Wet’suwet’en pour les droits et titres territoriaux ancestraux.
Nous partageons cette lettre pour exprimer notre admiration et notre soutien collectifs à la résistance active du peuple Wet’suwet’en et du clan Unist’ot’en contre l’industrie coloniale du pétrole et du gaz.
À l’heure où une catastrophe climatique et une crise sanitaire pandémique frappent l’humanité tout entière, nous soutenons les voix autochtones qui luttent pour l’autodétermination, la souveraineté et la justice environnementale.
Il existe un consensus scientifique mondial clair sur la mesure dangereuse dans laquelle un changement climatique irréversible est déjà en train de se produire dû à l’activité humaine. Selon un récent rapport publié dans The Guardian, il y a maintenant « une quasi unanimité parmi les climatologues sur le fait que les facteurs humains – gaz d’échappements de voitures, fumées d’usines, déforestations et autres sources de gaz à effet de serre – sont responsables du niveau exceptionnel du réchauffement climatique ».
De nombreuses voix et communautés autochtones sonnent l’alarme. Cependant, le gouvernement canadien ne prend que très peu de mesures politiques spécifiques pour faire face concrètement à cette réalité.
Plutôt que de donner la priorité aux énergies renouvelables et à un changement systémique plus profond, le gouvernement libéral construit un nouveau pipeline, le projet d’expansion de Trans Mountain (TMX). Il facilite également la croissance du secteur pétrolier et gazier de manière plus générale, notamment l’expansion des sables bitumineux et le gazoduc Coastal GasLink.
En tant qu’artistes qui soutiennent la souveraineté autochtone et la justice climatique, nous demandons la mise en œuvre d’un new deal vert en Amérique du Nord, une transformation sociale et économique qui vise à éliminer l’utilisation des combustibles fossiles et à redistribuer les richesses. Une action immédiate est nécessaire pour créer des moyens de subsistance dignes dans le cadre de la souveraineté autochtone.
La division entre les emplois, d’une part, et l’autodétermination des autochtones et l’environnement, d’autre part, est un faux choix. Des millions d’emplois verts peuvent être créés en taxant les riches et les bénéfices des entreprises. Ce qui manque, c’est un soutien massif à ce que les autochtones réclament depuis 400 ans. Il est temps pour une participation massive aux efforts en cours pour construire une société et une économie qui soient en accord avec la souveraineté des nations autochtone – et la survie de la planète.
Les artistes de Montréal ont souvent évoqué des moments historiques, et c’est pourquoi, en cette période critique, nous sommes solidaires de Wet’suwet’en et de la justice climatique.
QUOI: Des groupes communautaires et des syndicats tiennent une conférence de presse conjointe pour mettre en garde contre des mesures d’austérité et leur impact sur les plus vulnérables
QUAND: Mercredi 5 août
OÙ: 11h Casa del Popolo (terrasse arrière), 4873 Saint-Laurent, Montréal, Québec
Avec des présentations de :
Dave Bleakney, Vice-président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).
Thibault Camara, Le Québec c’est nous aussi.
Manuel Salamanca Cardona, Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.
Dolores Chew, Centre communautaire des femmes Sud-Asiatiques (Le CCFSA)
Alexandre Rochette Legros, Coalition Courage, chapitre de Montréal.
Nakuset, Directrice générale du Refuge pour femmes autochtones de Montréal.
Contacts médias:
Stefan Christoff, Coalition Courage, 438-936-1948
Manuel Salamanca Cardona, Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, 514-267-5770
Alors que le gouvernement fédéral libéral annonçait un déficit de 343 milliards de dollars pour 2020, les organisations communautaires, les syndicats et les militant.e.s sociaux affirment haut et fort que l’essentiel de la responsabilité de ce déséquilibre économique ne doit pas être mis sur les pauvres et les travailleurs.euses qui sont déjà touché.e.s de manière disproportionnée par la COVID-19 et par les politiques économiques néolibérales. Tout au long de la pandémie, ces organisations ont continué à servir les personnes les plus touchées.
Alors que de nombreux reportages médiatiques sur le déficit se concentrent sur la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et le programme de subventions salariales pour les entreprises, on parle moins des 750 milliards de dollars qu’Ottawa a donné au secteur bancaire à titre de sauvetage cette année. De tels rapports négligent également de mentionner les inégalités de richesse extrêmes et préexistantes au Canada, qui ne cesse de croître depuis les années 1990.
Un rapport de 2019 du Centre canadien des politiques alternatives a décrit comment l’inégalité des revenus au Canada augmente lorsque l’inégalité raciale est prise en compte. Sur la base des chiffres du recensement de 2016, il montre que les femmes racialisées gagnent 59 cents pour chaque dollar gagné par des hommes non racialisés, tandis que les hommes racialisés gagnent 78 cents pour chaque dollar gagné par leurs homologues blancs. Compte tenu de ces résultats, les groupes et les organisations communautaires au service des communautés qui vivent les inégalités décrites dans cette étude, et les membres de la communauté eux-mêmes doivent être soutenus plutôt que placés au centre de toute réponse au déficits budgétaires impliquant des mesures d’austérité.
Pendant ce temps, même le directeur parlementaire du budget (DPB) a publiquement estimé que les riches Canadiens cachent au moins 25 milliards de dollars à l’impôt dans les paradis fiscaux extraterritoriaux, et les libéraux n’ont rien fait de sérieux pour récupérer ces fonds.
La relation chaleureuse du gouvernement libéral avec les institutions financières de Bay Street ne doit pas former les lignes directrices de la relance économique. La dignité et la vie des travailleurs.euses et des pauvres doivent être au centre de toute nouvelle politique économique.
Pour la transition climatique, la reprise économique et le bien public, nous insistons pour que vous annuliez votre soutien antérieur à la privatisation et que vous vous engagiez dans une relance verte financée et administrée par l’État, créant de bons emplois syndiqués. La privatisation est coûteuse, inefficace, impopulaire et non-essentielle.
Contexte:
Steven Guilbeault est connu comme défenseur de l’environnement et est l’un des trois députés qui auraient été appelés à diriger la « relance écologique post-COVID ». Cependant, il possède des liens profonds avec des intérêts privés (remontant à plus d’une décennie), pouvant saboter le succès d’une transition climatique à ce moment crucial.
C’est pourquoi nous – ses électeurs et les personnes affectées par ses politiques – avons besoin que Guilbeault rejette publiquement son soutien antérieur à la privatisation (voir «soutien au REM» ci-dessous) immédiatement. Guilbeault doit s’engager à une transition climatique centrée sur l’expansion du secteur public et la création d’emplois syndiqués.
La privatisation gaspille constamment l’argent public et l’argent des consommateurs en garantissant des marges bénéficiaires aux investisseurs, en réduisant la qualité des emplois, en produisant des résultats minables et en créant des programmes louches pour extraire des revenus supplémentaires.
Si la privatisation joue un rôle clé dans une « relance verte », elle pourrait saper la confiance du public dans la transition climatique au moment même où cette confiance est essentielle.
Les « Partenariats Public-Privé » donneraient également des milliards de dollars à des investisseurs privés et qui se retrouveront dans des paradis fiscaux. Cet argent serait mieux dépensé pour créer de bons emplois et fournir des services de qualité à zéro carbone.
Liens avec les « privatiseurs » et les fraudeurs fiscaux
Les relations d’affaires de Guilbeault ont probablement aidé Équiterre, qui a conclu des ententes avec des acteurs corporatifs et recueilli de grosses sommes d’argent. En 2019, il a reçu plus de 3 millions de dollars en dons et 2 millions de dollars du gouvernement du Québec (plus à ce sujet dans un instant).
Guilbeault a quitté Équiterre en 2018, mais il avait déjà commencé à se faire passer pour un spécialiste du capital risqué travaillant comme consultant stratégique pour Cycle Capital Management et pour Copticom, une firme de relations publiques du secteur privé.
Support pour le REM
Le Réseau Électrique Métropolitain est un désastre en termes de planification, de coût, de bénéfice public et même d’impact écologique. Un gâchis de privatisation de plusieurs milliards de dollars, le train électrique automatisé desservant plusieurs banlieues de Montréal est conçu pour faire des profits pour les investisseurs privés, qui proviendront des fonds publics, probablement au détriment d’autres services de transport en commun. Dans une démarche sans précédent, les itinéraires pour les voies surélevées n’ont pas été choisis par des planificateurs travaillant dans l’intérêt public, mais pour maximiser les profits des biens immobiliers des investisseurs privés du projet.
Un développement de rail électrique ne devrait-il pas automatiquement être un pas positif pour conter les changement climatiques ? Malheureusement, non. La quantité massive de béton requise pour construire les rails surélevés générera environ un million de tonnes d’émissions de CO2, ce qui signifie qu’il faudra de nombreuses années avant d’observer des améliorations modestes de notre bilan d’émissions de gaz à effet de serre.
Suite à l’évaluation environnementale de la province révélant que le projet ne tiendrait probablement pas ses promesses au public ou à l’environnement, le REM souffrait d’un manque de crédibilité. Dans cet écart, Steven Guilbeault, qui est allé se battre pour le projet, l’a fait valoir dans la presse et auprès des politiciens.
Son plaidoyer lui a valu les éloges de Michael Sabia, le gourou de la privatisation qui a été sollicité par les libéraux pour diriger leur banque d’infrastructures propulsant la privatisation. En plaidant pour le REM, a expliqué Sabia, Guilbeault a fait preuve d’une approche « pragmatique » « pour faire participer d’autres personnes, pour construire des ponts ».
La “Liberal Infrastructure Bank” vise à attirer des capitaux privés… pour tirer profit du public
La Banque de l’infrastructure du Canada (CIB), qui jusqu’à présent a reçu 35 milliards de dollars pour investir, est centré sur l’idée qu’elle peut attirer des investisseurs privés pour construire ou gérer des infrastructures clés. Cependant, les taux d’intérêt sont bas et le gouvernement peut emprunter ce dont il a besoin, il n’y a donc aucune véritable raison d’attirer des capitaux privés… sauf pour générer des profits pour les investisseurs privés aux frais du public!
Déjà, la CIB a examiné la question de privatisation les réseaux d’eau municipaux, les aéroports, les autoroutes, les lignes ferroviaires, les ports, l’énergie et bien sûr le REM, discuté ci-dessus.
Comment ces projets généreront-ils des bénéfices pour les investisseurs privés ? Le plan habituel consiste à facturer des frais d’utilisation pour les projets actuellement financés par les recettes fiscales. Les frais d’utilisation sont effectivement une taxe régressive : les membres les plus pauvres de la société paient une plus grande proportion tandis que les riches paient moins.
Le résultat : l’accélération des inégalités et du ressentiment au sein de la classe ouvrière, ce qui sapera le soutien aux infrastructures vertes essentielles.
Le silence de Guilbeault sur ce programme scandaleusement erroné doit cesser.
Des alternatives publiques existent, les entreprises canadiennes les répriment
Avec des taux d’intérêt bas, c’est le moment idéal pour construire une infrastructure verte financée par l’État et administrée démocratiquement. Construire ou moderniser des lignes ferroviaires, des logements sociaux, des plaques tournantes de distribution alimentaire, créer de nouvelles lignes de bus, établir un réseau électrique vert ou nettoyer le gâchis environnemental laissé par l’économie des combustibles fossiles : tout cela peut être fait maintenant, et cela peut créer des emplois syndiqués.
Partout dans le monde, les gouvernements se tournent vers des « Partenariats Public-Public » innovants – des collaborations entre différents organismes et agences gouvernementales pour créer des solutions d’intérêt public pour le climat, l’alimentation, le logement et plus.
Alors, d’où provient la répression de ses solutions démocratique ? Les liens profonds entre des libéraux et les intérêts des entreprises signifient que les politiques de bon sens comme la taxation des riches et des sociétés pour financer les services publics demeurent hors de portée.
C’est pourquoi Steven Guilbeault doit immédiatement renoncer à ces relations et s’engager à agir dans l’intérêt public.
La Coalition Courage estime que la mise en place d’une politique socialiste nécessite un nouveau type de candidat.e.
C’est pourquoi nous lançons un appel aux candidat.e.s. Courage est à la recherche de candidat.e.s qui, avec notre appui, se présenteront dans des circonscriptions partout autour du Canada aux prochaines élections fédérales sous la bannière du NPD. L’adhésion pancanadienne de Courage pourrait potentiellement offrir un soutien par l’entremise du recrutement de bénévoles, de la gestion de campagne et de la collecte de fonds.
Un.e candidat.e efficace et issu.e des mouvements sociaux doit être prêt.e à résister à la pression du pouvoir établi du parti. Nous cherchons une personne qui :
Adhère aux valeurs fondamentales de solidarité, d’égalité et de justice raciale et de classe;
Comprend que la façon dont la politique est actuellement menée est à la source de plusieurs problèmes de société;
S’engage à continuer à rendre des comptes aux mouvements sociaux une fois au pouvoir;
Utilise sa plateforme pour véhiculer des idées audacieuses et puissantes;
Comprend que travailler à l’intérieur du système parlementaire est un outil que les mouvements sociaux utilisent, et reconnaît également la valeur d’outils non électoraux, comme l’action directe.
Il n’y a pas de profil de candidat.e unique. Le ou la bon.ne candidat.e peut : être de nature discrète et aimer tisser des liens en personne; être direct.e et honnête en toutes circonstances; avoir une excellente écoute et savoir instaurer la confiance; avoir un sens aigu de la politique; avoir une vision globale d’un avenir meilleur et savoir déléguer les détails aux autres.
Nous sommes conscients que les questions de genre, de race, de classe et de handicap peuvent influencer la façon dont ces compétences sont perçues et valorisées. Les défis que posent ces questions ne peuvent être sous-estimés; nous encourageons toutes celles et ceux qui souhaitent postuler à considérer leur situation comme un atout potentiel pour le mouvement. De notre côté, nous nous engageons à créer des systèmes de soutien et être à l’écoute des besoins du ou de la candidat.e retenu.e. Le ou la candidat.e retenu.e ne sera pas seul.e dans cette campagne.
Tous les jeudis, à partir du 4 juin Casserole (faites du bruit avec vos ustensiles de cuisine !) 18h, depuis votre balcon #protégeonsMontréal
Alors que les propriétaires d’entreprises, investisseurs et puissantes compagnies mettent la pression sur tous les niveaux de gouvernement pour « rouvrir » l’économie, la crise continue de menacer de manière disproportionnée le bien-être des travailleur-euse-s de première ligne, des aîné-e-s, des travailleur-euse-s migrant-e-s et des communautés déjà marginalisées.
Des vies sont en jeu.
La distanciation physique a protégé plusieurs d’entre nous ainsi que plusieurs de nos proches des conséquences du virus. Alors que la « nouvelle normalité » est négociée, la solidarité nous protégera des injustices d’un système économique qui considère la perte de vies humaines comme un coût pour les entreprises.
Les sorties publiques des travailleur-euse-s essentiel-le-s nous le rappellent avec une fréquence alarmante : quoi qu’en disent les autorités, personne n’est en sécurité. Les précautions sont souvent mises de côté, les équipements de protection ne sont pas disponibles en quantité suffisante et les pressions économiques conduisent à des choix illogiques en la matière.
Nous exigeons de tous les niveaux de gouvernement qu’ils résistent à la dangereuse pression des entreprises pour une réouverture répondant à une logique de profits. Nous devons au contraire bâtir une économie qui fournisse des biens de première nécessité, comme de la nourriture et des logements abordables, protège la santé de tous et chacun en plus de renforcer la dignité et l’égalité.
Nous exigeons :
Le droit pour tous et toutes de rester à la maison et de refuser d’effectuer un travail dangereux et ce, sans pénalité;
L’accès à la PCU et aux autres aides financières accordées dans le contexte de la pandémie de COVID-19 pour tout le monde, quel que soit leur statut;
L’annulation du paiement des loyers pour les locataires et pas seulement pour les entreprises ou les propriétaires;
L’accès à des équipement de protection, l’application des protocoles de sécurité ainsi qu’un soutien significatif pour tous les travailleur-euse-s essentiel-le-s.
Ajoutez votre voix ! Rejoignez le concert de casseroles jeudi à 18h ! (Et ajoutez votre nom en bas.)
L’évolution rapide des positions du gouvernement Legault
Depuis la mi-mars au Québec, la solidarité est essentielle pour sauver des vies parmi les personnes plus vulnérables. Le déclin de la transmission de COVID-19 n’est possible que si l’on respecte la distanciation physique, dans une volonté collective de rester chez soi, pour protéger nos amis et les membres de notre famille.
Le Québec a été la première province à limiter les activités des écoles, des entreprises et des garderies afin de protéger sa population. Le gouvernement de François Legault a promis que la réouverture des activités non essentielles n’était pas envisageable à moins d’une baisse constante de la transmission pendant deux semaines, indiquant la possibilité d’un retour à la « normale » en toute sécurité.
Au début du mois d’avril, sous la pression croissante des hauts lieux de l’économie, M. Legault commence à vaciller,déclarant que les écoles et les garderies ouvriraient probablement le 4 mai – advenant qu’on ait atteint le sommet de la courbe d’infection. Le 10 avril, alors que ce sommet n’était toujours pas en vue, celui-ci émet l’idée d’ouvrir les écoles, même avant le 4 mai. Finalement, le 28 avril M. Legault recule officiellement sur ses promesses, annonçant la réouverture des écoles, garderies et entreprises du Québec pour le 11 mai à l’extérieur de Montréal et le 18 mai à Montréal, dont le taux de contamination est plus élevé qu’ailleurs.
Grâce à l’opposition des Montréalais-es, M. Legault a finalement fait marche arrière et repoussé la réouverture jusqu’au 25 mai en raison de l’aggravation de la situation dans la ville.
Cependant, les sites de construction et les usines de Montréal demeurent « essentiels ». Plusieurs travailleur-euse-s ont donc été contraint-e-s de reprendre le travail dès le 11 mai. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a présenté aucun plan de déconfinement s’appuyant sur les chiffres réels de transmission du virus ou sur l’avis des grands experts médicaux.
La rhétorique de Legault a également changé, passant de « l’aplatissement de la courbe », en mars, au concept non éprouvé « d’immunité collective », puis aux « raisons sociales ». Ces dernières font référence à un discours superficiel, voire fallacieux, sur la santé mentale, un discours sur lequel le gouvernement s’appuie pour justifier sa volonté de rouvrir l’économie prématurément.
Dans ce cas, pourquoi ne pas soutenir davantage les refuges pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale, les programmes de dons de nourriture ou les lignes d’assistance téléphonique ? Parce que cela ne convient pas aux intérêts commerciaux qui poussent à une « réouverture ». Le gouvernement Legault juge qu’il est plus sûr de mettre en danger la vie des enfants, de leurs familles et de leurs enseignants.
Comme le martèle le parti de M. Legault: les parents peuvent choisir d’envoyer ou non leurs enfants à l’école ou à la garderie, les parents vivant sous le seuil de la pauvreté sont les plus susceptibles de ne pas avoir de choix puisqu’ils et elles sont forcées de retourner au travail.
Le danger pour la population du Québec
La décision du gouvernement d’imposer un calendrier de réouverture tout en abandonnant l’approche de l’aplatissement de la courbe d’infection a été prise, et ce, malgré le fait que le Québec – et Montréal en particulier – connaît une augmentation continue des taux d’infection.
Au 8 mai, le Québec comptait 2725 décès, soit 321 par million d’habitant-e-s, l’un des taux les plus élevés au monde et presque trois fois plus élevé que pour le reste du Canada.
Malgré ces chiffres, et malgré les drames personnels vécus par près de 4641 personnes qui sont maintenant décédées au Québec, on nous répète continuellement que la réouverture est inévitable et que les Québécois vivent « deux réalités », c’est-à-dire que la crise est une réalité pressante que dans les CHSLD. Cette affirmation n’est pas seulement problématique parce qu’elle suppose que la population âgée sont des citoyen-ne-s de seconde zone, mais aussi parce qu’elle est tout simplement fausse.
À Montréal, des rapports font état d’une forte augmentation de la transmission communautaire; de débordements d’hôpitaux contraignant de transporter des patients jusqu’à Trois-Rivières pour qu’ils reçoivent des soins; d’épidémies dans des garderies réservées aux enfants des travailleur-euse-s essentiel-le-s; de forts taux de contamination dans des lieux de travail dont des usines de transformation de viande; de l’explosion du nombre de cas dans les prisons. De plus, on signale un nombre grandissant de décès et de graves complications de santé chez les jeunes adultes et les enfants en bonne santé. En fait, cette double réalité que vivent les Québécois-es se trouvent dans l’écart entre les messages du gouvernement et la réalité sur le terrain
Les enseignant-e-s sont confrontés à des choix impossibles: les écoles deviennent des entrepôts pour les pauvres
Pour les enseignants hors de Montréal, comme pour tous les autres travailleur-euse-s jugé-e-s essentiel-le-s depuis le début de cette crise, le retour au travail a été considéré comme une obligation. La crainte d’attraper le virus ou d’infecter d’autres personnes n’est pas considérée comme une raison suffisante pour refuser de travailler.
Conformément à sa tendance à passer rapidement d’un discours à l’autre pour répondre à ses objectifs, la CAQ se voyant confrontée à une pénurie de travailleur-euse-s dans les garderies et les écoles, a modifié du jour au lendemain la limite d’âge des personnes à risques passant de 60 ans et plus à 70 ans et plus, ce qui a obligé de nombreux enseignant-e-s et éducateur-trice-s en garderie dans la soixantaine à retourner au travail, sous la menace de perte d’emploi, malgré leurs craintes légitimes. Même le Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) insiste sur le fait que les personnes de plus de 65 ans sont plus exposées à de graves complications.
Pour les enfants, il s’agit d’une expérience sociale et scientifique inutile. En effet, en raison de l’incapacité des enseignant-e-s à assurer en tout temps la sécurité de tous, les écoles ne serviront que d’entrepôts pour les enfants. Les élèves se retrouvent ainsi largement confinés à leur siège, 7 heures par jour, sans pouvoir faire d’arts plastiques ni d’éducation physique. De plus, les programmes de repas pour les enfants des milieux défavorisés que le gouvernement a utilisé parmi ses raisons pour rouvrir les écoles, n’ont pas repris. Il en va de même pour le soutien pour les élèves à besoins particulier. Enfin, les enseignant-e-s n’ont pas non plus reçu d’équipement de protection.
Il semble qu’il s’agira ainsi « d’écoles pauvres pour enfants pauvres ». Certains administrateur-trice-s scolaires admettant même qu’ils et elles préfèrent leurs enfants à la maison plutôt que de les soumettre à ces conditions. Par ailleurs, le gouvernement continue de conseiller aux parents qui le peuvent de garder leurs enfants à la maison. En d’autres termes, les professionnel-le-s aisé-e-s qui peuvent se permettre de travailler de la maison le feront, et les enfants des personnes vulnérables seront contraints de vivre dans un environnement à la fois dangereux et peu stimulant, ce qui ne fera qu’accentuer les écarts sociaux préexistants au Québec.
La rhétorique de la réouverture alimente des pratiques régressives en matière d’emploi. Alimentons la résistance.
Encouragés par la mentalité d’entreprise de la CAQ, les employeurs ont à maintes reprises ignoré les avertissements et les demandes des travailleur-euse-s vulnérables qui cherchent à se protéger efficacement contre le virus. Pendant ce temps, la CNESST, qui assure la régulation des conditions de travail et définit les protocoles de sécurité, n’a pas encore statué sur les droits des travailleur-euse-s à refuser de travailler sur des lieux de potentiellement contaminés. En effet, ce sont 158 plaintes qui tardent à être traitées sous la pression des employeurs.
En attendant, l’opposition à la réouverture du Québec se fait entendre de toutes parts. Une pétition massive a accumulée près de 300 000 signatures et de nombreuses voix s’élèvent dans les communautés des points chauds comme Montréal-Nord, ainsi que parmi les travailleur-euse-s de première ligne, qu’ils et elles soient dans des hôpitaux ou des établissements de soins de longue durée. Les autorités sanitaires du Québec, les partis d’opposition et le reste du pays sont tout aussi critiques à l’égard de la réouverture de la province, même si celle-ci est devenue l’épicentre de la pandémie de COVID-19 du pays. Que faudra-t-il pour que la vie passe avant tout ?
La réponse à la COVID-19 expose et approfondi les divisions sociales et économiques
Qui sera sacrifié dans cette réouverture ? Aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Suède, la pandémie a mis en évidence les profondes inégalités au sein de notre société, touchant plus gravement les personnes précarisées, soit les communautés pauvres et racialisées, les prisonnier-ère-s, les ainé-e-s, les travailleur-euse-s migrant-e-s et les travailleur-euse-s de la santé. Il est clair que le risque n’est pas réparti de manière égale.
Des recherches menées au Royaume-Uni montrent que les personnes noires courent quatre fois plus de risques de mourir du COVID-19 que les Blancs, en raison des inégalités sociales et du racisme. Le taux d’infection croissant dans les quartiers les plus pauvres de Montréal démontre ces mêmes risques. La vie des gens peut ainsi être sacrifiée pour les besoins de l’économie. Et certaines communautés sont traitées comme plus sacrifiables que d’autres. Nos communautés les plus vulnérables ne feront que s’appauvrir davantage avec la réouverture progressive de l’économie.
Cette réouverture en pleine pandémie n’est pas dans l’intérêt des êtres humains. Notre gouvernement pourrait plutôt s’efforcer de fournir à tous et à toutes un logement adéquat, l’accès à la nourriture et aux soins. Si le gouvernement Legault avait à cœur l’intérêt de sa population, il agirait aussi rapidement pour libérer les prisonniers non violents, garantissant ainsi la sécurité de tous et toutes, quels que soient leur statut social, leurs antécédents ou leur histoire personnelle. Les Québécois-se auraient également le choix de rester chez eux et de refuser des conditions de travail dangereuses.
Les enfants, les parents et les travailleurs du secteur public seront-ils forcés de participer à une expérience dangereuse qui les exposerait, ainsi que leurs proches, leurs familles et leurs communautés, à de graves risques pour que les affaires continuent comme si de rien n’était ?
Nous avons le choix en la matière, et cela revient à bien plus que de choisir un travail dangereux plutôt que de souffrir de la faim ou de se retrouver sans abri. Nous devons trouver des moyens de maintenir le cap jusqu’à ce que la courbe s’aplatisse, que les lignes directrices établies par l’OMS soient respectées et que nous ayons la capacité de retracer les contacts, de faire les tests et de réduire le nombre de cas. Les entreprises à la recherche de profits et leurs fédérations ont orienté en grande partie la politique de déconfinement. Les grands et puissants lobbies du Québec Inc., comme le Conseil du Patronat, ont se sont rencontrés régulièrement avec les ministres de l’économie et du travail. De plus, McKinsey Inc, une firme internationale de consultance, lasociété de conseil internationale McKinsey Inc. qui a été mandatée par le gouvernement du Québec pour le conseiller sur la réouverture de l’économie et pour conseiller le ministère de la santé publique sur son plan de déconfinement. Il est clair que des lobbies corporatifs ne devraient pas définir les politiques publiques ; n’étant que trop disposés à sacrifier la santé et le bien-être de nos communautés.
Le moment est venu de mener des actions créatives
Si nous ne pouvons pas descendre dans la rue pour faire entendre nos revendications, nous devons nous faire entendre haut et fort, par tous les moyens possibles. Dans de nombreuses villes du monde, les gens sont sortis sur leur balcon pour soutenir les travailleurs essentiels.
Nous encourageons les Montréalais à faire de même afin de dire : « Il n’y a pas de travailleurs essentiels, seulement des personnes essentielles ».
Nous exigeons un arrêt complet à la réouverture de l’économie et des écoles, jusqu’à ce que sortir soit considéré sans risque pour tous. Nous n’avons pas à nous exposer au risque de contracter le virus et nous n’avons pas à vivre avec les décisions prises par une classe politique et économique qui sacrifie notre vie pour ses intérêts qu’elle promeut.. Or, c’est plutôt de leur leadership dont on pourrait se passer. Ce n’est qu’en faisant preuve d’une véritable solidarité que nous pourrons ralentir la propagation du virus. Le moment est venu de faire un choix important: nous devons prioriser la vie à l’économie et ses exigences inflexibles.
Faisons entendre notre voix à travers le bruit des casseroles et des chaudrons, et affichons nos bannières en ligne pour montrer que nos exigences sont plus pressantes que celles de l’économie !
Une facturation
élevée. Un service à la clientèle décevant. Une mauvaise
couverture de réseaux. Un plafond limité dans l’utilisation des
données. Des frais excédentaires très élevés. Un marketing
malhonnête. Des contrats déroutants : les Canadiens
connaissent bien les dysfonctionnements de leur système de
télécommunications, lequel provoque la frustration chez ses
utilisateurs.
Les architectes
de ce système sont représentés par quelques béhémoths
corporatistes qui contrôlent virtuellement toute l’infrastructure
des communications dans ce pays. Ces cinq géants, Bell, Rogers, Shaw
et Quebecor, ont perfectionné l’art de presser toujours plus de
profits d’un marché captif de ces usagers.
En 2017, les
« profits » des « cinq géants » du secteur
des télécommunications au Canada ont totalisé 7,49 milliards de
dollars, alors que leurs marges bénéficiaires ont atteint le niveau
impressionnant de 46,2%.
Les cinq
géants canadiens refusent de produire du contenu local sans la
promesse de généreuses subventions publiques, mais s’enveloppent
du drapeau face à la perspective de la concurrence étrangère.
Étant en
contrôle des câbles et des tours de signalisation au pays, les
« Big Five » excluent les petites entreprises et
maintiennent des prix élevés. De ce fait, ils retardent le
déploiement de nouvelles technologies et cherchent à saper les
protections découlant de la neutralité d’Internet. Ces géants
sabrent dans le financement du journalisme local et délocalisent des
emplois à l’étranger malgré des profits records. Ils refusent de
produire du contenu canadien sans la promesse de généreuses
subventions publiques, mais s’enveloppent du drapeau face à la
perspective de la concurrence étrangère.
L’Internet
haute vitesse et la téléphonie mobile sont des services essentiels
au travail et la vie au XXIe siècle. Cependant, la monopolisation de
ces services essentiels favorise les divisions rurales-urbaines et
riches-pauvres au Canada. Les Canadiens à faible revenu ont du mal à
payer pour ces services et sont exclus de façon disproportionnée
par le coût croissant de la connectivité. Ceux qui vivent dans des
collectivités rurales et éloignées doivent payer plus cher pour un
service lent et peu fiable, un phénomène attribuable aux
investissements insuffisants dans l’infrastructure.
Il existe des
moyens pour assurer l’accès aux communications pour tous. Dans de
nombreux pays européens, l’Internet à large bande et le service
de téléphonie mobile à prix abordable et même des données
mobiles illimitées sont une réalité et ce, grâce à des
réglementations plus strictes et à une plus grande concurrence. À
Helsinki, l’administration locale a créé un réseau Wi Fi gratuit
à l’échelle de la ville, offrant une vitesse plus élevée que
dans de nombreuses autres capitales européennes. À Chattanooga et
dans d’autres villes américaines, des municipalités ont créé
des fournisseurs locaux de services à large bande, offrant une
meilleure vitesse à un coût moindre en comparaison aux FSI des
entreprises. En Uruguay, ANTEL, de propriété publique, a fait de
cette nation sud-américaine un chef de file mondial en matière de
fibre à la maison (FTTH) et de connectivité sans fil.
Quelques pistes
de solution peuvent être avancées, même dans ce contexte plutôt
morose des télécommunications au pays.
Par exemple, en
Saskatchewan, SaskTel a prouvé qu’un système de
télécommunications publiques peut contribuer à faire baisser les
prix et à assurer un meilleur service aux clients vivant dans les
zones rurales, sans nuire au trésor public. De cette manière, dans
de nombreuses communautés rurales, les municipalités évitent ces
corporations et mettent en place leurs propres fournisseurs à large
bande.
Nous pouvons
construire un réseau national public offrant un service abordable et
de qualité pour tous et toutes. Nous pouvons aussi utiliser les
bénéfices accumulés jusqu’à maintenant par les actionnaires
pour financer la culture et le journalisme locaux, dans l’intérêt
public. Enfin, nous pouvons protéger nos données personnelles des
regards indiscrets, des agences de renseignement et des sociétés de
la Silicon Valley, le tout dans le but d’utiliser le « Big Data »
à des fins socialement souhaitables.
Pour ce faire,
nous proposons quatre grandes étapes menant à un système de
télécommunications socialisé :
LA CRÉATION D’ALTERNATIVES
Établir un
fournisseur national public par une approche ascendante
La lutte pour une infrastructure publique, sans fil et à large bande, s’établira à de nombreux niveaux. Cependant, on ne part pas de zéro. Les infrastructures et organisations publiques existantes, telles que les compagnies d’électricité aux niveaux municipal et provincial ainsi que Postes Canada, la SRC et une Banque canadienne de l’infrastructure reconvertie, seront essentielles pour constituer une alternative crédible au monopole des « Big Five ». La lutte à tous les niveaux devrait porter sur une revendication commune : un système de télécommunications fédéré, géré sur un modèle coopératif et entre les mains du public. [Passer à cette sectio – version anglaise]
BRISER
L’EMPRISE DES MONOPOLES
Utiliser les
pouvoirs législatifs et réglementaires pour augmenter la qualité
des services, mettre fin aux pratiques monopolistiques et réduire
les prix.
Au nom du marché
et de son libre-arbitre, nos corps législatifs et réglementaires,
complaisants des lobbys de l’industrie des télécommunications,
ont permis aux firmes dominantes de construire des empires
extrêmement rentables, bafouant au passage toute notion du service
public.
En
renforçant les réglementations existantes et en en créant de
nouvelles, on peut donner l’accès aux infrastructures nécessaires
pour permettre le développement rapide des fournisseurs de services
publics. Cela se fera par le basculement du statu quo actuel, en
priorisant le bien commun et en brisant ces monolithes intégrés
verticalement.
Par l’application de réglementations existantes d’une part et par la création de nouvelles réglementations d’autre part, nous pouvons faire basculer le statu quo, faire avancer le bien commun, briser ces monolithes intégrés verticalement et donner aux fournisseurs de services publics l’accès aux infrastructures dont ils ont besoin pour se développer rapidement. [Passer à cette section – version anglaise]
REPRENDRE LE
CONTRÔLE
Nationaliser les
compagnies de téléphone et mettre en place un contrôle fédéré
coopératif dans l’intérêt public.
Des années de
privatisation et de déréglementation ont permis la construction
d’un système de télécommunication coûteux, inefficace et
bureaucratisé.
La finalité de
notre programme doit être de se constituer d’un réseau national
intégré sous contrôle démocratique, ce qui est impossible si nous
permettons au présent système corporatif de fiefs rivaux et
balkanisé de perdurer.
Promouvoir des alternatives est une bonne chose, mais cette stratégie risque à elle seule de laisser les parties les plus rentables du réseau aux sociétés de télécommunications dominantes, tandis que les fournisseurs publics desserviront les zones plus coûteuses. En réallouant les profits, nous pouvons assurer un accès équitable aux utilisateurs isolés et à faible revenu, investir dans l’amélioration des services et financer la production de la culture et le journalisme par et pour la communauté. [Passer à cette section – version anglaise]
SAISIR
L’AVENIR
Débuter la
construction d’un système de données ouvert et en récupérer les
plateformes.
L’accès aux données est rapidement devenu l’un des principaux moteurs économiques du 21ème siècle. Au-delà de la confidentialité et du contrôle des données, nous devons créer des alternatives démocratiques au contrôle corporatif des entreprises. Si les données représentent l’avenir, nous devrions en contrôler l’accès, garantir leur confidentialité et, en bout de compte, les utiliser pour améliorer la prestation de services publics et renforcer le contrôle démocratique de l’économie au lieu de vendre la manipulation comportementale à grande échelle et au plus offrant. En bref, ces plateformes devraient être gérées comme un bien commun et le pouvoir des télécommunications publiques devrait être utilisé pour détourner les médias sociaux et les plateformes collaboratives des corporations pour les diriger vers un système de normes ouvertes et de services fédérés qui ont défini l’identité d’Internet en premier lieu. [Passer à cette section – version anglaise]
Selon un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GEIC), pour tenter d’éviter la catastrophe climatique il faudrait effectuer un virage « rapide », « profond » et « sans précédent » dans tous les aspects de la société. Nos systèmes énergétiques et économiques actuels se fondent sur un modèle destructif d’exploitation et d’extraction. Il nous faut un plan clair pour la transition vers des alternatives durables et équitables, et il nous le faut dès maintenant.
Ce document vise à démontrer comment le Canada pourrait devenir chef de file en matière de solutions compréhensives à la crise climatique.
Le Canada est un des plus grands émetteurs de gaz à effets de serre (GES) par habitant au monde. Nous faisons partie d’un petit groupe de pays privilégiés qui déterminent les structures technologiques, économiques, et sociales dominantes. Nous continuons de profiter de l’extraction et de la consommation de combustibles fossiles. Le Canada a donc une triple responsabilité quant à la nécessité de mettre en avant de nouvelles façons de faire. Si nous agissons avec audace, il nous sera possible de transformer l’économie canadienne en chef de file mondial de production responsable d’énergie durable.
De plus, la transformation de notre système économique nous présente une occasion historique; nous pouvons en profiter pour s’attaquer à l’ensemble de nos problèmes en contestant le caractère d’exploitation de notre système économique actuel. Voilà l’espoir du Nouveau pacte vert! Si une telle transition se voudrait réussie, elle va devoir travailler au bien de tout le monde. Ceci implique la redistribution des richesses accrues par les activités et par les acteurs en secteurs écologiquement nuisibles, et la démocratisation du processus de prise de décision économique.
La transition équitable ne se résume pas à un simple abandon des combustibles fossiles en faveur des énergies renouvelables. Elle implique aussi l’abolition des structures et des incitations économiques qui nous ont menés au précipice, pour éviter de retomber dans le même piège à l’avenir.
Il nous faut plusieurs transitions:
de la consommation individuelle et gaspilleuse vers les biens collectifs tels que le temps libre et les espaces publics de qualité, libres et accessibles à tous
de la propriété privée vers les modèles coopératifs
des structures corporatives autoritaires vers la démocratie au travail
de la renclôture des espaces collectifs vers leur expansion
Bref, de la confiance aveugle dans la logique du marché vers une vision de la bonne vie pour tous. À cette fin, voici notre conception d’un Nouveau pacte vert pour le Canada
À PARTIR DE MAINTENANT
Les plus grands obstacles dans le marché du travail et comment rapidement les surmonter
1. UNE TRANSITION ÉQUITABLE POUR AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Non seulement les travailleurs-euses des secteurs plus polluants auraient-ils une place dans une économie reconvertie, ils seraient garantis une sécurité d’emploi à long terme. Tout ceux qui cherchent à s’intégrer au monde du travail auraient accès à un emploi décent, pas un stage non-rémunéré ou un salaire de misère.
Mettre fin aux subventions relatives aux combustibles fossiles et investir massivement dans les énergies renouvelables, la récupération de l’environnement et la construction d’infrastructures climatiques
Imposer le principe du « pollueur-payeur » avec des lois qui forceraient les industries polluantes à payer le prix de leurs émissions et le prix des dégâts qu’ils font à l’environnement
Garantie d’emploi et de l’aide à la formation et à la reconversion professionnelle pour les pour les travailleurs-euses quittant le secteur des combustibles fossiles
S’assurer que les nouveaux emplois verts sont syndiqués et administrés soit par le public ou sous un modèle communautaire/coopératif, pour que tout le monde puisse bénéficier des profits
2. RENDRE PROSPÈRE LE TRAVAIL DE SOUTIEN
Le travail de service et de soutien compte parmi les secteurs avec les plus petites empreintes environnementales. Si on voulait redistribuer nos richesses, alimenter une tendance économique pro-environnement, et améliorer la qualité de vie dans toutes nos collectivités, on pourrait élargir la portée de ces secteurs et offrir des salaires convenables à ceux qui voudraient s’y intégrer.
Augmenter le nombre et la qualité des infrastructures publiques de soins de longue durée pour répondre aux besoins d’une population vieillissante
Hausser le salaire minimum et mettre en oeuvre les protections en milieu de travail élaborées par les groupes tels que « Fight For $15 & Fairness »
Réduire la semaine de travail comme le permet les augmentations salariales pour valoriser le bien économique du travail de soins informels
Accorder aux migrants les droits démocratiques et du travail, l’accès aux services ainsi que le statut officiel, car ce sont eux qui assument une charge disproportionnée des services d’appui
Instaurer un plan universel pour la garde d’enfants afin d’établir une norme de valorisation
3. UNE RÉVOLUTION DANS LES TRANSPORTS ET LA LOGISTIQUE
Le transport est une source importante d’émissions des GES. Les sciences du climat nous disent que les voitures à combustion interne doivent disparaître des routes d’ici 2030. Mais comment atteindre cet objectif tout en assurant une meilleure qualité de vie pour les moins nantis?
En milieu urbain, un vaste réseau de transports en commun sans frais comprenant des trains interurbains à grande vitesse et zéro-carbone ainsi qu’un service national d’autobus publics
En milieu rural, une flotte de camionnettes électriques et un service coopératif de covoiturages électriques pour assurer la mobilité abordable/gratuite pour tous
Décarboniser Postes Canada et le charger de toutes les livraisons, éliminant ainsi la congestion, le gaspillage et les mauvaises conditions de travail que l’on constate chez les services de livraison privés
À LA DÉFENSE DE NOS RICHESSES COMMUNES
Quelles sont les protections que nous pouvons ériger pour empêcher que la crise ne se reproduise?
4. ÉGALITÉ DANS LES SERVICES ET DANS LA SOUVERAINETÉ ENTRE LE CANADA ET LES NATIONS AUTOCHTONES
Les conditions socioéconomiques désastreuses ont trop souvent été instrumentalisées contre les peuples autochtones pour leur imposer des projets d’extraction. Ils continuent d’être privés des bons emplois et du développement économique (guidé par l’investissement public) que l’on retrouve ailleurs au Canada. Il est temps que ça change.
Reconnaître la souveraineté des peuples autochtones, leurs revendications de territoire traditionnel, et leurs démarches d’autodétermination
Financement égal des services, partant immédiatement du principe de Jordan mais continuant jusqu’à ce que les services soient au même niveau qu’ailleurs au Canada
Respecter notre part des traités, mettre en oeuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et en finir avec les politiques qui visent à éteindre les titres ancestraux
Mettre fin à tout action judiciaire appuyant l’extraction de combustibles fossiles
Investir dans la production d’énergie verte contrôlée par les communautés autochtones
5. LOGEMENTS VERTS ET ABORDABLES POUR TOUS
Les métropoles du Canada souffrent d’une crise du logement entraîné par les spéculateurs, et les bâtiments contribuent plus que 10% des émissions au Canada. Nous pouvons nous attaquer aux deux problèmes en même temps — et aller encore plus loin.
Soutenir la construction des logements efficaces et durables à long terme en vue de résoudre la crise immobilière sur les territoires autochtones
Construire des centaines de milliers d’unités de logements coopératifs comprenant espaces communes, services de soins à long terme et garde d’enfants
Développer un design Open Source pour la production sur-place et durable d’énergie et de nourriture
Imposer des mesures de contrôle sur les investissements spéculatifs et les propriétés vacants, ainsi qu’un mandat qui exige que les nouveaux complexes d’habitation doivent être consacrés à un minimum de 50% de logements abordables
Exproprier les propriétés inefficaces et insalubres et les remplacer par des logements sociaux coopératifs afin d’exercer une tendance à la hausse dans le nombre et la qualité de logements
Assurer qu’aucun ménage canadien ne consacre plus que 30% de son revenu au logement, que les habitations soient accessibles, et qu’elles permettent le vieillissement sur place
6. METTRE FIN AUX RÉCOMPENSES POUR LE PILLAGE DES RESSOURCES ET PÉNALISER L’INSTABILITÉ
Éliminer la logique du court terme des calculs financiers et protéger la durabilité des biens publics
Implémenter le principe du calcul des coûts totaux dans les budgets du gouvernement — dans les vérifications, dans les appels d’offres et dans les surveillances
Confirmer le statut commun de l’eau — ériger un cadre public et à but non lucratif pour la gestion et la règlementation durable des utilisations d’eau à grande échelle
Éliminer les subventions aux grandes unités de production agricoles qui refusent d’atténuer leurs impacts sur l’épuisement des sols, la perte de biodiversité, les émissions de GES et les autres effets nocifs de la monoculture
Instaurer un régime dynamique de compensation, de réparation et de remise en état pour les dommages environnementales
MAINTENIR L’ÉLAN
Sur quoi fonder une économie qui travaille pour le bien de tous aujourd’hui et demain?
7. GRATUITÉ SCOLAIRE ET INVESTISSEMENT EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT EN VUE D’ÉLIMINER LES COMBUSTIBLES FOSSILES
L’éducation sera indispensable à notre transition puisqu’elle dispose, entre autres, du moyen de mieux faire connaître le contenu des traités autochtones, de nous mener à de nouvelles technologies carboneutres or zéro-carbones, et de favoriser une reconceptualization de nos relations écologiques
Gratuité scolaire dans tous les établissements postsecondaires et annulation des dettes étudiantes subsistantes pour que les jeunes puissent poursuivre une carrière sans le spectre de la dette
Intensifier les recherches dans les technologies vertes et accorder des bourses d’études pour la reconversion de travailleurs
Mettre les recherches universitaires à l’abri des influences des méga-donateurs et des grosses sociétés. Financement et dotations doivent être gérés et distribués par la CRSH, la SCRSNG, ou une structure équivalente.
8. PRODUCTION COMMUNAUTAIRE D’ÉNERGIE ET DE NÉCESSITÉS ÉCONOMIQUES
Nous ne pouvons pas permettre aux grandes sociétés de continuer à engranger d’énormes profits chaques fois qu’un besoin humain fondamental est satisfait. Les dimensions essentielles de l’économie doivent être soumises au contrôle et à la gestion ouvrière et communautaire.
Consacrer des fonds et de l’entraînement aux fiducies foncières communautaires et aux coopératives de travailleurs pour la production de nourriture, de logements et d’instruments de communication afin de libérer ces secteurs de la considération du profit
Nouveaux soutiens fiscaux et réglementaires pour la formation de coopératives et de fondations communautaires
Augmenter l’aide publique au développement et encourager ceux et celles qui poursuivent le financement coopératif et les services bancaires à la collectivité, pour que l’argent des gens ordinaires évite de financer les dégâts écologiques
Soutenir les coopératives agricoles et les fermes familiales, la syndicalisation des travailleurs agricoles, et l’agriculture régénérative, mettre fin à l’élevage industrielle, et limiter l’utilisation des produits chimiques qui nuisent à la santé humaine
Investir dans des systèmes énergétiques qui seront possédés et gérés démocratiquement par les communautés dans lesquelles ils subsistent.
9. UNE TRANSITION GLOBAL
La transition climatique ne veut rien dire si elle n’a lieu que dans un seul pays. La guerre et l’instabilité engendrées par la rapacité des grandes sociétés sont parmi les plus grandes sources d’émissions. Voilà pourquoi il faut que le Canada effectue un virage radical dans son approche vers la politique étrangère, remplaçant l’extractivisme colonialiste par la solidarité internationaliste.
Réduire massivement les dépenses sur le matériel militaire et transitionner le secteur émergeant des armements vers la production de moyens de transport zéro-carbones
Revisiter les accords commerciaux et établir un ensemble de nouveaux critères ambitieux pour la protection de l’environnement et des droits du travail
Assurer le transfert de technologies vertes avec les pays du Sud
Accepter les réfugiés fuyant les effets du changement climatique et des conflits qui en découlent
Garantir le respect des droits de l’homme pour les projets d’extraction à l’étranger administrés par le Canada
Utiliser nos leviers diplomatiques et économiques afin de fermer les mesures d’évasion fiscales (tels que les paradis fiscaux) qui permettent aux grandes sociétés de garder leurs trésors hors la portée de la majorité populaire
LE PREMIER PAS
À partir du plan élaboré ci-dessus, nous appelons à la création d’une table ronde démocratique et participative pour déterminer ensemble une plateforme commune pour le Nouveau pacte vert et pour donner élan à notre lutte, notre organization et notre plaidoyer.
Dans cette lignée nous visons à coordonner nos efforts et d’amener notre message à tous les niveaux du gouvernement, au sphère médiatique, au secteur privé et à nos pairs de la société civile.
Ensemble, nous pouvons surmonter cette crise et construire les quatre coins du nouveau monde auquel nous aspirons.